Effets psychologiques

Le fait de jeûner peut faire peur, car l'être humain sait qu'il a un besoin vital de nourriture. C'est pour cela qu'il est essentiel de rassurer le patient et de l'accompagner, afin de préparer au mieux l'esprit à l'absence de nourriture.

Le plus difficile n'est pas de se priver de nourriture car la sensation disparait au bout de deux ou trois jours. L'estomac ne va pas réclamer de nourriture, c'est seulement la tête. Le cerveau fait croire à l'estomac à des besoins qu'il n'a plus.

Mais lorsque la "faim mentale" disparait, les sens s'aiguisent et un euphorisme s'installe. La façon de penser ainsi que la façon de voir le monde changent. Lorsqu'on s'aperçoit être capable de se passer de nourriture, on se sent plus fort car cette pratique était impensable auparavant.

Le professeur Michalsen a mesuré les modifications hormonales dans le corps lors du jeûne. Il a constaté une augmentation des taux d'adrénaline, de noradrénaline, de dopamine, de leptine et de sérotonine : ces hormones régulent le métabolisme, et influencent l'humeur. Plus particulièrement, l'augmentation du taux de sérotonine (autrement appelée "hormone du bonheur") explique l'amélioration de l'humeur des jeûneurs.

La nourriture n'étant plus une sorte de "distraction", l'ordinaire est redécouvert comme quelque chose de nouveau et beau. La nourriture nous distrait de nos problèmes. Elle comble nos malaises (tristesse, angoisse, etc).

Le jeûne permet de prendre conscience de ce que l'on mange. Les patients se rendent compte que l'on vit dans un siècle de sur-consommation, et ils se montrent davantage prêts à adopter des habitudes plus saines après leur cure.