L'action du jeûne sur le cancer

Des chercheurs américains ont engagé des recherches sur ce terrain de la science, et n'hésitent pas à parler des bienfaits du jeûne dans des cas de cancers. Le jeûne pourrait être une approche complémentaire à la chimiothérapie.

L'expérience la plus marquante est celle de Valter Longo.

Le Norris Hospital de Los Angeles est l'un des plus grands centres anti-cancer des Etats-Unis. Ses chercheurs  ont pris la découverte de Longo au serieux. Ils recherchent sans cesse de nouvelles stratégies. Les armes actuelles contre le cancer sont beaucoup trop destructives : elles attaquent tout ce qui grandit et se divise indistinctement. Ainsi, le but des chercheurs est de développer de meilleures thérapies, plus ciblées. Il faudrait optimiser les dégâts causés aux cellules cancereuses, tout en réduisant ceux faits aux cellules saines.
Ils ont donc lancé un essai thérapeutique avec des patients sans tarder. Mais la prudence s'impose, car les chercheurs ne se risquent pas à dire que les résultats vont être les mêmes chez l'Homme : peu de personnes ont été recrutées, et ne sont pas amenées à jeûner plus de 48 h. Il faut d'abord prouver que le jeûne n'est pas dangereux pour les malades atteints de cancer, car cette approche révolutionnaire va à l'encontre des recommandations officielles, qui préconisent au contraire, une augmentation des calories et des protéines avant chaque séance de chimiothérapie.

Une trentaine de malades ont tenté l'expérience : leurs dossiers médicaux ont été consultés par les chercheurs. Les résultats confirment ceux observés chez la souris : le jeûne a rendu la chimiothérapie plus supportable. La fatigue, les nausées et les migraines ont été considérablement réduites.

Le jeûne ne remplace pas le médicament, mais en diminuant les effets secondaires, il permettrait d'augmenter les doses de chimiothérapie.

Ainsi, certains scientifiques sont convaincus que le jeûne pourrait être une approche complémentaires aux traitements actuels contre le cancer.

Comment le jeûne agît sur la chimiothérapie elle-même ?

Comparons une cellule cancéreuse à une cellule saine.

Après 2 jours de jeûne, les gènes de la cellule cancéreuse. s'expriment de manière opposée à ceux de la cellule saine :

Les cellules cancéreuses ont subi des mutations génétiques. Elles ont perdu la mémoire de l'évolution. Les mécanismes de protection ne s'enclenchent pas. Les cellules cancéreuses détestent cet environnement où il y a peu de glucose, peu de facteurs de croissance. Moins protegées, elles deviennent plus sensibles à la chimiothérapie. Elles peuvent mourir, ou en tout cas leur croissance est ralentie.